Les cimetières : source inconnue de biodiversité !
Article 11/2018

Les cimetières : source inconnue de biodiversité !

Crédit photos : pixabay

La biodiversité se niche partout, même dans les cimetières ! En effet, on a observé ces dernières années que renards, hérissons, écureuils roux, chauve-souris, chouettes hulottes, pies-grièches, lézards des murailles et fougères s’installent dans les « cimetières naturels ».

Suite à une prise de conscience écologique, une nouvelle méthode de gestion des cimetières émerge. Ainsi, l’aménagement de végétation et la réduction de l’utilisation des pesticides dans ces zones ont permis la création de « cimetières naturels ». Ils deviennent de véritables espaces verts, qui sont des lieux souvent impossibles à créer au sein de zones urbaines denses et qui jouent un rôle important dans la trame verte des villes.  Ils peuvent notamment constituer des corridors écologiques lorsqu’ils sont proches d’espaces plus naturels (comme des bois ou parcs), ou de zones refuges, très importantes pour la préservation de la biodiversité.

Certaines villes ont déjà changé radicalement la gestion de leurs cimetières (Ex : Paris, Niort etc…). À Lyon, les produits phytosanitaires ont été abandonnés dans le cimetière de Loyasse (Ve). On laisse pousser les prairies, des nichoirs ont été installés et des mares ont été creusées. Les résultats ne se font pas fait attendre : de nouvelles espèces d’oiseaux et de mammifères se sont ajoutées aux espèces déjà présentes. « C'est bête que les cimetières ne servent qu'à la mort. À Lyon, ils servent aussi à la vie et à la biodiversité » comme l'expliquait parfaitement Alain Giordano, adjoint au maire à l'écologie urbaine dans Le Parisien en mars denier.

Des hôtels à insectes peuvent être installés dans les cimetière © pixhere

Mais les inventaires de la faune et de la flore sont encore trop rares dans ces lieux de recueillement. Venez découvrir ces petits ilots de verdure et de vie dans votre ville, et participez à l’inventaire des espèces qui y ont élu domicile ! Par exemple, l’Observatoire des Saisons (ODS) recense les observations faites par les citoyens sur la faune et la flore pour en déduire l’impact des changements climatiques. Aucune connaissance préalable n’est nécessaire car une équipe est disponible pour aider les participants, et vous pouvez participer quand vous le souhaitez, tout au long de l’année, dans le cimetière de votre choix.